ATELIERS "Ecoute et raconte "
Le conte à l'école pour maitriser la parole
un atelier inspiré du travail de Suzy Platiel
Objectif
Je raconte des contes venant du monde entier, issus de la tradition orale populaire dans les écoles.
Il ne s'agit ni de former des conteurs, ni de préparer un spectacle, mais d’offrir des contes, tels des cadeaux et de permettre à chacun de se les approprier à son rythme et ainsi de partager un véritable plaisir commun.
Comment ça se passe?
- Nous nous asseyons en cercle, l'enseignant et les éventuels autres adultes s'assoient parmi nous dans le cercle
- J’invite les élèves au voyage par l’écoute de contes racontés oralement (sans support de livres) et ponctués de devinettes, de ritournelles, de chansons… où chacun est libre de se joindre à moi.
- D’une séance sur l’autre je choisis de raconter à chaque fois : des histoires qu 'ils ont déjà entendus ainsi que des histoires nouvelles. Les élèves entendent donc plusieurs fois les mêmes histoires. C 'est la phase d'imprégnation où ils sont immergés dans la parole des contes afin d'éveiller en eux l'envie de les raconter à leur tour.
C’est par l’écoute et l’observation que l’enfant ou l’adolescent va intégrer les bases de ce qu’est : conter.
Au cours de l’année (cela varie en fonction des classes, cela peut être au bout de la troisième ou de la cinquième séance) si il manifeste le désir de raconter lui même et il y a un espace pour ça au sein des ateliers.
C'est un parti pris de ne pas faire de remarques aux élèves sur leur manière de raconter (prononciation, vocabulaire, syntaxe, formes verbales...). L’amélioration de la langue se fait au fil des séances, par imprégnation, en réécoutant les contes.
L'élève qui conte peut solliciter de l'aide si il en ressent le besoin. Un autre pourra se porter volontaire pour le soutenir.
Dans une classe il y a des petits parleurs et des grands parleurs…
La parole est comme une graine qui se sème, germe, pousse, fleurit et donne ses fruits.
Il ne sert a rien de forcer un enfant qui n’est pas prêt à raconter. Autrement dit, on ne peut pas exiger un fruit alors que la fleur n’est pas encore là.
Ce projet permet d’être au diapason du rythme des élèves et la participation sera différente pour chacun.
Mais chacun fera un pas à son niveau : le pas nécessaire pour avancer sur le chemin de l’oralité : certains se contenteront de répéter les ritournelles et les chansons, d’autres auront l’envie de raconter une histoire, ou un bout d’histoire entendue…
C’est en offrant un cadre sécurisant et bienveillant que petit à petit la parole trouvera son chemin.
Pourquoi choisir de conter des contes traditionnels ?
Les contes traditionnels sont des histoires qui autrefois étaient racontées de génération en génération, de manière à transmettre des valeurs, à éduquer, à donner des pistes de réponses à des questions que chacun se pose. Avec les nouveaux moyens de communication et l’écriture, les contes ne font plus parti de notre quotidien. Il me semble fondamental de créer des espaces où ces histoires porteuses d'une parole symbolique, outil d'humanité puissent encore être dites et écoutées car elles ont beaucoup à nous appendre sur la vie.
Pourquoi inviter les élèves à conter ?
A l'école, on apprend à lire, à écrire… c’est central dans les évaluations. Parfois l'élève prends la parole à l'orale mais souvent cela part de l'écrit : il récite un poème, lit un texte ou un exposé qu'il a écrit...
On apprend très peu à raconter comme on le fait naturellement avec ses amis. L’atelier conte crée un autre espace de reconnaissance au sein de l’école. Cet atelier lui permet de s’exprimer face aux autres, d’être accueilli, écouté, accompagné dans cet acte d’oralité. Il est ainsi reconnu en tant qu'individu faisant parti d'un groupe.
De plus, cet atelier est une invitation à la création artistique car, sur la trame d’un conte, chacun va se réapproprier l’histoire : trouver ses propres mots, son style et ses images, sa musicalité selon sa sensibilité.
Qu’est ce que cela apporte sur un plan éducatif ?
Ces ateliers font travailler les élèves sur certaines compétences visées dans les programmes officiels comme par exemple :
- l’écoute des autres élèves,
- l’expression orale devant un public,
- le travail sur la mémoire (par la visualisation) et sur l'imagination, la créativité,
- le développement du lexique et du vocabulaire qui permet de réduire la violence . (Plusieurs linguistes, dont Alain Bentolila, estiment que le fait de ne pas pouvoir mettre en mots sa pensée peut conduire à des passages à l’acte violents. Moins une personne a de mots à sa disposition, plus elle risque de parler par l’action et la violence. En ce sens, réhabiliter le conte oral à l’école peut participer à la non violence.)
L’atelier permet également d’approfondir des compétences particulières à l’art du conte,
- raconter sa version d'un conte sans l’apprendre par cœur.
- A travers l’écoute et la narration de contes, les enfants sont exposés à des situations dans lesquelles les causes ont toujours des conséquences. Cette compréhension profonde de la structure cause/conséquence favorise le développement du sens de la responsabilité individuelle (assumer les conséquences de ses actes) et la pensée (réfléchir avant d’agir).
Là où cette proposition prend sa source
C’est après avoir visionné cette vidéo, dans laquelle Suzy Platiel (ethnolinguiste) qui met en lumière l’importance de l’oralité dans l’éducation et l’enseignement des jeunes, que j’ai mis en place cet atelier. Je vous invite à visionner ce document passionnant : http://videotheque.cnrs.fr/visio=4095
Je raconte des contes venant du monde entier, issus de la tradition orale populaire dans les écoles.
Il ne s'agit ni de former des conteurs, ni de préparer un spectacle, mais d’offrir des contes, tels des cadeaux et de permettre à chacun de se les approprier à son rythme et ainsi de partager un véritable plaisir commun.
Comment ça se passe?
- Nous nous asseyons en cercle, l'enseignant et les éventuels autres adultes s'assoient parmi nous dans le cercle
- J’invite les élèves au voyage par l’écoute de contes racontés oralement (sans support de livres) et ponctués de devinettes, de ritournelles, de chansons… où chacun est libre de se joindre à moi.
- D’une séance sur l’autre je choisis de raconter à chaque fois : des histoires qu 'ils ont déjà entendus ainsi que des histoires nouvelles. Les élèves entendent donc plusieurs fois les mêmes histoires. C 'est la phase d'imprégnation où ils sont immergés dans la parole des contes afin d'éveiller en eux l'envie de les raconter à leur tour.
C’est par l’écoute et l’observation que l’enfant ou l’adolescent va intégrer les bases de ce qu’est : conter.
Au cours de l’année (cela varie en fonction des classes, cela peut être au bout de la troisième ou de la cinquième séance) si il manifeste le désir de raconter lui même et il y a un espace pour ça au sein des ateliers.
C'est un parti pris de ne pas faire de remarques aux élèves sur leur manière de raconter (prononciation, vocabulaire, syntaxe, formes verbales...). L’amélioration de la langue se fait au fil des séances, par imprégnation, en réécoutant les contes.
L'élève qui conte peut solliciter de l'aide si il en ressent le besoin. Un autre pourra se porter volontaire pour le soutenir.
Dans une classe il y a des petits parleurs et des grands parleurs…
La parole est comme une graine qui se sème, germe, pousse, fleurit et donne ses fruits.
Il ne sert a rien de forcer un enfant qui n’est pas prêt à raconter. Autrement dit, on ne peut pas exiger un fruit alors que la fleur n’est pas encore là.
Ce projet permet d’être au diapason du rythme des élèves et la participation sera différente pour chacun.
Mais chacun fera un pas à son niveau : le pas nécessaire pour avancer sur le chemin de l’oralité : certains se contenteront de répéter les ritournelles et les chansons, d’autres auront l’envie de raconter une histoire, ou un bout d’histoire entendue…
C’est en offrant un cadre sécurisant et bienveillant que petit à petit la parole trouvera son chemin.
Pourquoi choisir de conter des contes traditionnels ?
Les contes traditionnels sont des histoires qui autrefois étaient racontées de génération en génération, de manière à transmettre des valeurs, à éduquer, à donner des pistes de réponses à des questions que chacun se pose. Avec les nouveaux moyens de communication et l’écriture, les contes ne font plus parti de notre quotidien. Il me semble fondamental de créer des espaces où ces histoires porteuses d'une parole symbolique, outil d'humanité puissent encore être dites et écoutées car elles ont beaucoup à nous appendre sur la vie.
Pourquoi inviter les élèves à conter ?
A l'école, on apprend à lire, à écrire… c’est central dans les évaluations. Parfois l'élève prends la parole à l'orale mais souvent cela part de l'écrit : il récite un poème, lit un texte ou un exposé qu'il a écrit...
On apprend très peu à raconter comme on le fait naturellement avec ses amis. L’atelier conte crée un autre espace de reconnaissance au sein de l’école. Cet atelier lui permet de s’exprimer face aux autres, d’être accueilli, écouté, accompagné dans cet acte d’oralité. Il est ainsi reconnu en tant qu'individu faisant parti d'un groupe.
De plus, cet atelier est une invitation à la création artistique car, sur la trame d’un conte, chacun va se réapproprier l’histoire : trouver ses propres mots, son style et ses images, sa musicalité selon sa sensibilité.
Qu’est ce que cela apporte sur un plan éducatif ?
Ces ateliers font travailler les élèves sur certaines compétences visées dans les programmes officiels comme par exemple :
- l’écoute des autres élèves,
- l’expression orale devant un public,
- le travail sur la mémoire (par la visualisation) et sur l'imagination, la créativité,
- le développement du lexique et du vocabulaire qui permet de réduire la violence . (Plusieurs linguistes, dont Alain Bentolila, estiment que le fait de ne pas pouvoir mettre en mots sa pensée peut conduire à des passages à l’acte violents. Moins une personne a de mots à sa disposition, plus elle risque de parler par l’action et la violence. En ce sens, réhabiliter le conte oral à l’école peut participer à la non violence.)
L’atelier permet également d’approfondir des compétences particulières à l’art du conte,
- raconter sa version d'un conte sans l’apprendre par cœur.
- A travers l’écoute et la narration de contes, les enfants sont exposés à des situations dans lesquelles les causes ont toujours des conséquences. Cette compréhension profonde de la structure cause/conséquence favorise le développement du sens de la responsabilité individuelle (assumer les conséquences de ses actes) et la pensée (réfléchir avant d’agir).
Là où cette proposition prend sa source
C’est après avoir visionné cette vidéo, dans laquelle Suzy Platiel (ethnolinguiste) qui met en lumière l’importance de l’oralité dans l’éducation et l’enseignement des jeunes, que j’ai mis en place cet atelier. Je vous invite à visionner ce document passionnant : http://videotheque.cnrs.fr/visio=4095